Pas de mot pour dire l'indicible !
Je reprends ceux trouvés sur
le blog d'une copinaute (ici) et
qui résument bien pour moi
la situation :
la situation :
Un vieil homme veut apprendre
à son petit-fils ce qu'est la vie.
"En chacun de nous, il y a un combat
intérieur" dit-il au jeune garçon.
"C'est un combat jusqu'à la mort et
il se tient entre deux loups."
"Le premier est ténébreux.
Il est la colère, l'envie, le chagrin,
le regret, l'avidité, l'arrogance, l'apitoiement sur soi-même,
la culpabilité, le ressentiment, l'infériorité, la supériorité,
les mensonges, la fausse fierté et l'égo."
"Le second est lumineux. Il est la joie, la paix, l'amour,
l'espoir, la sérénité, l'humilité, la gentillesse, la bienveillance,
l'empathie, la générosité, la vérité, la compassion et la foi."
Le petit-fils réfléchit pendant un long moment.
Puis, il demande à son grand-père : "Quel est le loup qui gagne ?"
Le vieil homme sourit et lui répond : "Celui que tu nourris."
Il me revient aussi les mots d'un poète, écrits en 1942, qui parlaient de liberté, en un temps où elle était rare.
Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom
Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom
Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom
Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom...
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom
Sur l'absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom
Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté
Paul Eluard, Poésie et Vérité
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de laisser un commentaire